En matière de biens indivis, chaque décision compte. Et surtout, chaque décision engage. Lorsqu’un bien – comme un chemin – est détenu en indivision, il ne peut être modifié sans l'accord explicite de l’ensemble des indivisaires. Un récent arrêt de la Cour de cassation est venu rappeler avec force ce principe fondamental du droit des biens. Retour sur une affaire emblématique.
Trois propriétaires se partagent en indivision un chemin desservant leurs terrains respectifs. Deux d’entre eux décident de réaliser des travaux d’aménagement : une rampe en béton est coulée pour faciliter l’accès à leurs fonds. Pour ce faire, le niveau du chemin est même surélevé.
Problème : le troisième indivisaire n’a jamais été consulté.
Estimant avoir été lésé, le troisième propriétaire engage une action en justice. Il demande :
Selon lui, ces travaux ont été entrepris en violation de ses droits sur le bien indivis.
Dans un premier temps, les juges du fond rejettent ses demandes. Ils considèrent que les travaux entrepris ne portaient pas atteinte à l’accès au chemin ni à l’usage que chacun des indivisaires pouvait en faire. En d'autres termes, il n’y aurait pas de trouble justifiant une remise en cause des travaux.
Saisie du litige, la Cour de cassation casse la décision. Dans son arrêt du 7 mai 2025 (3e chambre civile, pourvoi n° 24-15.027), elle rappelle clairement le principe suivant : toute modification de la consistance ou de l’usage d’un bien indivis requiert l’unanimité des indivisaires.
En l'absence de consentement, un indivisaire est en droit d'exiger la suppression des ouvrages réalisés, sans avoir à démontrer un préjudice ou un trouble dans sa jouissance.
Ce principe protège non seulement l’égalité entre les co-indivisaires, mais également leur droit de regard sur la gestion du bien.
Cet arrêt confirme une règle bien établie du droit des biens : dans le cadre d’une indivision, aucun aménagement ne peut être effectué unilatéralement, même si celui-ci est apparemment neutre ou bénéfique pour certains.
En pratique, cela signifie que :
Chez Adonis Avocats, nous accompagnons régulièrement des syndics, des propriétaires ou des co-indivisaires confrontés à des situations similaires. La prévention reste la meilleure stratégie :
Avant d’entreprendre un aménagement sur un bien indivis, il est essentiel de vérifier les conditions légales et contractuelles. Une erreur d’appréciation peut entraîner des conséquences juridiques importantes.
Pour louer un bien, vous aurez généralement besoin de fournir des documents tels qu'une pièce d'identité, des preuves de revenus, des références et un dossier de crédit. Ces documents aident le propriétaire à évaluer votre solvabilité et votre capacité à respecter les termes du bail.
En cas de litige immobilier, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé. Ils peuvent vous aider à comprendre vos droits et obligations, et à explorer les options de résolution, telles que la médiation ou le recours aux tribunaux. Il est important d'agir rapidement pour protéger vos intérêts.
Les locataires ont plusieurs droits, notamment le droit à un logement sûr et habitable, le droit à la vie privée et le droit de ne pas être discriminé. Les lois varient selon les régions, mais en général, les propriétaires doivent respecter les termes du contrat de location et effectuer les réparations nécessaires.
Pour acheter une propriété, il est essentiel de suivre plusieurs étapes. D'abord, il faut déterminer votre budget et obtenir un financement. Ensuite, recherchez des propriétés qui répondent à vos critères. Une fois que vous avez trouvé une propriété, vous devez faire une offre, négocier les termes et, enfin, finaliser la transaction avec l'aide d'un avocat spécialisé.
Le droit immobilier est une branche du droit qui régit les relations juridiques liées aux biens immobiliers. Cela inclut l'achat, la vente, la location et la gestion des propriétés. Les avocats spécialisés en droit immobilier aident les clients à naviguer dans les lois et règlements qui s'appliquent à ces transactions.