En matière de construction, la garantie décennale est une protection essentielle. Mais attention : certains actes apparemment anodins peuvent entraîner sa perte. C’est ce qu’a appris à ses dépens un couple ayant vendu une maison en cours de travaux.
Un couple avait lancé un projet de construction de maison individuelle. Alors que les travaux étaient toujours en cours, ils décident, en août 2006, de donner mandat à un agent immobilier pour vendre la maison, pourtant loin d’être terminée. La transaction est conclue peu après.
Les nouveaux propriétaires découvrent, dix ans après l’achat, des désordres affectant la construction. Ils entament une procédure pour faire jouer la garantie décennale. Mais l’assureur refuse de couvrir les dommages, en arguant que le délai de dix ans est déjà écoulé.
L’assureur s’appuie sur une jurisprudence souvent ignorée : le mandat de vente suffit à caractériser une réception tacite de l’ouvrage. Autrement dit, en mettant en vente le bien, même inachevé, le vendeur manifeste son acceptation de l’état des travaux, déclenchant ainsi le point de départ de la garantie décennale.
Dans un arrêt du 13 février 2025 (Cour de cassation, 3e chambre civile, pourvoi n° 23-17.425), la haute juridiction confirme cette interprétation : vendre un bien en chantier revient à l’accepter en l’état, et donc à déclencher les garanties légales.
Aucune réception formelle n’est nécessaire : l’intention de vendre suffit pour établir que les propriétaires acceptaient l’ouvrage tel qu’il était. Cela ouvre la voie au calcul du délai décennal à partir de la date du mandat, et non de la fin réelle des travaux.
Cette décision souligne les risques juridiques liés à la vente d’un bien non achevé. Elle appelle à la vigilance de toutes les parties concernées :
Cette affaire rappelle que tout acte lié à une vente peut entraîner des conséquences importantes, même en l’absence de réception formelle des travaux. Le point de départ de la garantie décennale peut être avancé de plusieurs années, privant les futurs acquéreurs de recours en cas de désordre.
Pour éviter tout litige, une règle s’impose : attendre la réception officielle des travaux avant d’envisager une vente. Mieux vaut prendre le temps de finaliser le chantier que de se retrouver sans recours… dix ans plus tard.
Pour louer un bien, vous aurez généralement besoin de fournir des documents tels qu'une pièce d'identité, des preuves de revenus, des références et un dossier de crédit. Ces documents aident le propriétaire à évaluer votre solvabilité et votre capacité à respecter les termes du bail.
En cas de litige immobilier, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé. Ils peuvent vous aider à comprendre vos droits et obligations, et à explorer les options de résolution, telles que la médiation ou le recours aux tribunaux. Il est important d'agir rapidement pour protéger vos intérêts.
Les locataires ont plusieurs droits, notamment le droit à un logement sûr et habitable, le droit à la vie privée et le droit de ne pas être discriminé. Les lois varient selon les régions, mais en général, les propriétaires doivent respecter les termes du contrat de location et effectuer les réparations nécessaires.
Pour acheter une propriété, il est essentiel de suivre plusieurs étapes. D'abord, il faut déterminer votre budget et obtenir un financement. Ensuite, recherchez des propriétés qui répondent à vos critères. Une fois que vous avez trouvé une propriété, vous devez faire une offre, négocier les termes et, enfin, finaliser la transaction avec l'aide d'un avocat spécialisé.
Le droit immobilier est une branche du droit qui régit les relations juridiques liées aux biens immobiliers. Cela inclut l'achat, la vente, la location et la gestion des propriétés. Les avocats spécialisés en droit immobilier aident les clients à naviguer dans les lois et règlements qui s'appliquent à ces transactions.