L’achat d’une résidence principale est un projet majeur, tant sur le plan personnel que patrimonial. Au-delà des enjeux financiers, il s’accompagne souvent d’avantages fiscaux, à condition de respecter certaines règles strictes.
L’article 1594 F septies du Code général des impôts (CGI) permet, sous conditions, de bénéficier d’une réduction ou d’une exonération de taxe de publicité foncière et de droits d’enregistrement lors de l’acquisition d’un premier logement. L’avantage est toutefois conditionné à l’occupation exclusive et continue du bien à titre de résidence principale pendant cinq ans.
Un récent décret n° 2025-946 du 8 septembre 2025 vient assouplir ce régime en précisant les cas dans lesquels le non-respect de cet engagement n’entraîne pas la perte de l’avantage fiscal. Une évolution importante pour les propriétaires et investisseurs particuliers, qu’il convient de décrypter.
Le décret introduit une définition plus précise et plus tolérante de la notion de résidence principale. Désormais, un logement est considéré comme résidence principale lorsqu’il est occupé au moins huit mois par an par son propriétaire.
L’acquéreur doit s’engager à y résider pendant cinq ans de manière continue.
👉 Une exception est prévue : ce délai peut être porté à six ans lorsque l’acquisition est réalisée en vue d’une retraite future, à condition que le logement soit loué entre-temps (dans les limites fixées par la loi).
Cette précision vient sécuriser les acquéreurs, notamment ceux qui, pour des raisons professionnelles ou personnelles, ne peuvent occuper leur bien immédiatement après l’achat.
Jusqu’ici, tout manquement à l’engagement d’occupation entraînait la remise en cause des exonérations. Le décret de septembre 2025 introduit une liste d’événements dérogatoires, permettant de conserver l’avantage fiscal même en cas de départ anticipé.
Parmi ces exceptions figurent :
👉 Ces exceptions apportent une plus grande sécurité aux acquéreurs, en tenant compte de situations de vie imprévisibles.
Autre point central du décret : la possibilité de louer temporairement le bien sans perdre l’avantage fiscal.
En principe, la résidence principale doit être occupée personnellement et exclusivement. Mais désormais, si l’un des événements dérogatoires survient (mobilité professionnelle, invalidité, divorce, etc.), l’acquéreur peut louer le logement, sous deux conditions :
En revanche, les locations saisonnières et les locations meublées de courte durée (type Airbnb) restent interdites dans ce cadre. Elles entraînent la perte de l’avantage fiscal.
Ces nouvelles tolérances offrent une plus grande souplesse aux propriétaires, tout en sécurisant le régime d’exonération. Concrètement :
En revanche, la loi demeure stricte sur deux points :
Si ce décret constitue une avancée pour les contribuables, il ne dispense pas d’une grande vigilance :
Le décret n° 2025-946 du 8 septembre 2025 apporte une clarification bienvenue au régime d’exonération de la taxe de publicité foncière et des droits d’enregistrement lors de l’acquisition d’une résidence principale.
En résumé :
✔️ Une résidence principale est désormais définie comme un logement occupé au moins huit mois par an.
✔️ L’engagement d’occupation est de cinq ans (ou six ans en cas d’acquisition pour une retraite future avec location temporaire).
✔️ Plusieurs exceptions permettent de conserver l’avantage fiscal en cas de départ (mobilité, santé, décès, divorce, chômage, force majeure).
✔️ La location est possible pour trois ans maximum, mais seulement si l’événement dérogatoire est avéré et jamais sous forme saisonnière ou meublée de courte durée.
Ces nouvelles tolérances traduisent une volonté du législateur d’adapter la fiscalité aux réalités de la vie. Mais elles introduisent aussi de nouvelles conditions, qui exigent une lecture attentive et une gestion rigoureuse.
Chez Adonis Avocats, nous accompagnons les particuliers et investisseurs dans leurs projets immobiliers et leurs démarches fiscales. De l’achat à la gestion patrimoniale, nous sécurisons vos opérations pour vous permettre de bénéficier pleinement des avantages offerts par la loi, sans risque de redressement.
Pour louer un bien, vous aurez généralement besoin de fournir des documents tels qu'une pièce d'identité, des preuves de revenus, des références et un dossier de crédit. Ces documents aident le propriétaire à évaluer votre solvabilité et votre capacité à respecter les termes du bail.
En cas de litige immobilier, il est conseillé de consulter un avocat spécialisé. Ils peuvent vous aider à comprendre vos droits et obligations, et à explorer les options de résolution, telles que la médiation ou le recours aux tribunaux. Il est important d'agir rapidement pour protéger vos intérêts.
Les locataires ont plusieurs droits, notamment le droit à un logement sûr et habitable, le droit à la vie privée et le droit de ne pas être discriminé. Les lois varient selon les régions, mais en général, les propriétaires doivent respecter les termes du contrat de location et effectuer les réparations nécessaires.
Pour acheter une propriété, il est essentiel de suivre plusieurs étapes. D'abord, il faut déterminer votre budget et obtenir un financement. Ensuite, recherchez des propriétés qui répondent à vos critères. Une fois que vous avez trouvé une propriété, vous devez faire une offre, négocier les termes et, enfin, finaliser la transaction avec l'aide d'un avocat spécialisé.
Le droit immobilier est une branche du droit qui régit les relations juridiques liées aux biens immobiliers. Cela inclut l'achat, la vente, la location et la gestion des propriétés. Les avocats spécialisés en droit immobilier aident les clients à naviguer dans les lois et règlements qui s'appliquent à ces transactions.